Intelligence Collective
A l'heure de la mondialisation, notre présent et notre futur dépendent de notre capacité à coopérer. L'intelligence collective, à ne pas idéaliser, est une véritable philosophie. Cette page décrit mes expériences sur ce domaine : visions, photos ...
Comment permettre aux collaborateurs de construire réellement ensemble au service du nous ?
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Vous cherchez une nouvelle collaboratrice ? Nous pouvons peut-être travailler ensemble.
VISION DE L'INTELLIGENCE COLLECTIVE
Le processus d’intelligence collective est lié à un contexte de travail. Il y a un objet, un but qui est prétexte à la coopération. Il ne s’agit pas de la somme des intelligences individuelles mais de la corrélation des savoirs du groupe. Métaphoriquement, nous ne pouvons pas faire des crêpes en utilisant un œuf puis de la farine, c’est le mélange des ingrédients qui permet de créer la pâte. Le résultat obtenu ne peut pas être atteint en additionnant les propriétés de chacun mais uniquement par la fusion de tous.
Bonabeau définit ainsi l’intelligence collective en 1994 : « On parle d’intelligence collective lorsqu’un groupe social peut résoudre un problème dans un cas où un agent isolé en serait incapable. » [1] Nous pouvons compléter cette définition avec celle plus récente en 2004 de Mack : « C’est une capacité qui, par la combinaison et la mise en interaction de connaissances, idées, opinions, questionnements, doutes… de plusieurs personnes, génère de la valeur (ou performance ou un résultat) supérieur à ce qui serait obtenu par la simple addition des contributions (connaissances, idées, etc.) de chaque individu. » [2]
Le facilitateur de la participation, de l'intelligence collective, de la transition écologique, de l'entreprise libérée, de la concertation, de la démocratie participative, des démarches d'empowerment … utilise les mêmes procédés dans des contextes différents. Il peut s'appeler aussi designer de service, organisateur communautaire, animateur de la démocratie, ingénierie organizing, concerteur …
Pour faire de la participation, il n’existe aucune recette prête à l’emploi mais plutôt une combinaison de bonnes pratiques. Par exemple, il existe de nombreux degrés de participation : allant de la simple information jusqu'à la cogestion, codécision entendues comme une participation directe à la prise de décisions de l'ensemble des acteurs. Chacun de ces échelons modifie le rôle du facilitateur. Il doit identifier à quel niveau se place la mission afin d’en déterminer les moyens les plus justes et la marge de manœuvre.
Le processus de participation est un ensemble complexe reposant autant sur l’organisation que l'agilité spontanée. Le facilitateur offre les meilleures conditions dont le groupe a besoin pour entreprendre. Le groupe est une source puissante pour construire. Il a besoin non pas d’un animateur mais d’un facilitateur. La différence se situe dans la posture. Le premier donne vie, mobilise, anime les temps de paroles, il peut poser des questions, transmettre un message, décider etc. Il juge ce qu’il est bon de faire ou non et décide comment mettre en place la démarche. Pour faire avancer le projet, il peut être amené à faire, comme prendre un rendez-vous avec un décideur.
Tandis que le second est simplement le biais par lequel le groupe va pouvoir arriver au terme de son projet. Concrètement il ne dirige pas, il s’assure d’un dialogue équilibré, simplifie les échanges, transfert de l’individuel au collectif, fait émerger les idées, gère les conflits, traduit le langage technique simplement… Il donne à toutes les demandes de la légitimité et sait tirer des sujets les plus bateaux (réponse à un appel téléphonique …) les problématiques sous-jacentes pour accompagner à se mobiliser (ou pas) dans la résolution. Le facilitateur permet de remettre en cause les pratiques professionnelles obsolètes et de faire entendre les besoins.
Le facilitateur ne peut pas juger ce qui est bon ou pas. Il ne conseille pas de solution aux problèmes, il ne coach pas et n'est pas spécialiste d'un domaine car ce n'est pas son rôle. Son travail est tout autre.
Il s’occupe de mobiliser, de faire émerger les problèmes et de mettre en place les bonnes conditions pour permettre aux acteurs eux-mêmes de trouver les solutions pertinentes mais il n'intervient pas dans l'arbitrage. Il sait sortir du rôle un peu censeur de l’animateur tentant de faire entrer les décisions dans les directives des dirigeants. Les besoins et les réponses viennent des participants : « Le seul référentiel acceptable est celui de l’expérience quotidienne des parties prenantes : « Qu’est-ce qui fait problème pour vous ? [3]». L’organisateur communautaire demande : « Qu’êtes-vous capables de faire ? Qui veut porter cette action ? ».
Dans le groupe, le facilitateur permet aux participants de prendre leur juste place et d'être dans leur plus haut potentiel au service de l'objectif. « Une dynamique collective n’est pas la délimitation des problèmes mais la reconnaissance des potentialité des acteurs ». Dans leur zone de talents, ils peuvent se transmettre, mutuellement et en toute complémentarité, leurs analyses, leurs expertises …
Le facilitateur de la participation est garant du bon déroulement du processus. Son rôle n’est pas d'éviter les conflits mais d’accompagner le groupe à les traverser, à les transcender pour créer des apprentissages et construire une solution adaptée. Il forme aux règles de base d’une collaboration saine et productive. Il pose le cadre.
Le facilitateur a un rôle pédagogique auprès des dirigeants sur les questions collaboratives. Il peut témoigner ainsi que l'expérience montre que plus le degré de participation est augmenté, plus les projets sont efficients. Pour le dirigeant faire participer c’est sortir de sa zone de confort car ils émergent des freins intérieurs et des résistances comme le sentiment d'insécurité ou la difficulté à déléguer... Le facilitateur doit donc inciter le dirigeant à avoir un accompagnement individuel pour travailler sur son développement intérieur. Le facilitateur doit être séparé de ceux qui prennent les décisions finales. Entièrement neutre, son autonomie garantit sa crédibilité. « La participation ne peut se faire qu’à une condition : l’émergence et la reconnaissance d’un acteur garant du bon déroulement de la concertation, capable d’imposer des obligations aux différents acteurs en présence. [4]»
Il est vital d’accompagner l’humain dans la transmutation inévitable de ce nouveau paradigme de société émergent. Celui où tout est considéré comme un écosystème interdépendant, où les décisions sont prises vers une raison d’être partagé, où le dominant/dominé laisse place à la coopération comme seul moyen d’agir, où l’agilité est une question centrale …Bref construire la société comme un être vivant éclairé.
[1] ZARA Olivier, « Le management de l’intelligence collective : Vers une nouvelle gouvernance. », Essais-Document, (20 mars 2005), 195p.
[2] ZARA Olivier, « Le management de l’intelligence collective : Vers une nouvelle gouvernance. », Essais-Document, (20 mars 2005), 195p.
[3] HAGENMULLER Bertrand, Organiser une communauté d’action dans un quartier populaire, L'Atelier de Recherche et de Soutien aux Actions Collectives, octobre 2013.
[4] BLONDIAUX Loïc, La démocratie participative, sous conditions et malgré tout : Un plaidoyer paradoxal en faveur de l'innovation démocratique, in revue mouvements, n°50 - Juin 2007.
ACTUALITÉ
CONTRAT DE TRANSITION ÉCOLOGIQUE
AU SEIN D'UN TERRITOIRE
Actuellement salariée de deux EPCI, je suis chargée de mettre en place le dispositif CTE par l'accompagnement de 16 projets privés/publics et d'impulser la transition écologique du territoire avec tous les acteurs (élus, entreprises, citoyens, associations, agriculteurs ...) sur tous les aspects de la transition : agriculture, énergie, mobilité, écotourisme, eau, économie circulaire, habitat ...
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TRANSITION ÉCOLOGIQUE
AU SEIN D'UNE ENTREPRISE
Voici 12 ans que j'accompagne l'humain. En mission avec Alexandre Gérard chez Inov On - Chronoflex (une des entreprises libérées les plus connues), j'étais chargée d'accompagner en interne la transition de l'organisation et des 460 salariés vers le développement durable. J'y ai aussi co-conçu des parcours d'accompagnement externe à destination d'autres salariés et habitants.
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DIPLÔMES
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